Qu’est ce qu’un caprice?
C’est l’expérience d’une frustration imposée par les parents ou la nounou, qui confronte l’enfant à la réalité, à savoir qu’il n’est pas dans la toute puissance.
Les caprices commencent à partir d’un an, un an et demi, et peuvent s’exprimer de manière plus ou moins intense.
Quand il est petit, l’enfant crie, se roule par terre, enlève ses vêtements, voire se tape la tête contre les murs (une mise en danger de lui même qu’il ne faut surtout pas laisser passer).
Plus grand, c’est souvent au supermarché que les crises ont lieu: l’enfant veut des sucreries et affiche son mécontentement quand on refuse de répondre à ses désirs.
Pourquoi l’enfant fait-il des caprices?
C’est une façon pour lui de tester les limites que les parents (ou la nounou) ont fixées, de s’affirmer, de façonner sa responsabilité. Tout cela est assez naturel, c’est la vie.
L’affrontement avec les adultes lui permet de se construire, de comprendre les lois et les règles. Il y a également les caprices du soir (l’enfant réclame encore une histoire, refuse de se coucher) qui révèlent une anxiété à l’approche de la nuit.
Et puis les crises sont également un moyen d’attirer l’attention des adultes et de détourner la tension qui peut exister chez les parents. Les enfants sont des éponges, c’est pourquoi il est toujours important de remettre les caprices dans leur contexte et de les nuancer : les parents sont-ils angoissés en ce moment ? L’enfant est-il fatigué ? Vient-il d’avoir un petit frère ? Tout cela peut donner lieu à des crispations.
Comment réagir aux crises?
Inutile de mettre une étiquette sur l’enfant et de lui faire honte. Ex : Mlle Ronchon, Mr Caprices…
Il ne s’agit pas pour autant de céder car cela n’aide pas l’enfant à se construire. Il faut rappeler la règle, être ferme dans son intonation et dans son regard, mais sans crier.
Il peut être très utile de faire diversion : proposer un jeu, le responsabiliser en l’incitant à mettre le couvert, regarder ensemble des photos de Noël. Tout cela calme énormément l’enfant et l’aide à surmonter sa frustration.
Il est toujours important de mettre des mots sur ses émotions, et de féliciter l’enfant quand il réagit bien.
Pour les caprices du soir, la mise en place de rituels aide à dédramatiser le coucher (veilleuse, porte ouverte…)
Comment surmonter l’épreuve de la crise en public?
Il est vrai qu’un caprice est bruyant et que les parents ont le sentiment de passer pour de mauvais éducateurs. Encore une fois, on peut détourner l’attention de l’enfant en lui proposant d’aider, exemple: « va chercher le chocolat de papa, ça lui fera plaisir ».
En cas de grosse crise, on peut s’excuser auprès des autres clients, et cela entrainera l’enfant à présenter des excuses.
On peut aussi limiter les colères en prévenant l’enfant avant de partir.
Dans tous les cas, le fait d’anticiper (prévenir qu’on va aller au supermarché pour acheter de quoi manger et non tout ce qui fait envie à l’enfant), permet d’éviter bien des caprices. Et cela témoigne également d’un respect de l’enfant.